L’usage du smartphone se développe toujours plus rapidement. 2,87 milliards, c’est le nombre d’utilisateurs de smartphone en 2020, contre 2,71 milliards l’an dernier. Cette croissance amène à une évolution de la société, davantage axée sur le digital. Le commerce dans sa globalité est lui aussi obligé de s’adapter, et voit naître le mobile commerce.
Grâce à sa praticité et son esthétisme, ce nouveau commerce séduit de plus en plus. Les jeunes, en particulier, qui passe près d’1h30 sur leur smartphone, en sont les principaux utilisateurs. Le nombre de mobinautes – les internautes sur mobile – atteignait 34 millions en 2018, preuve de son succès.
A quel point le mobile commerce impacte-il le e-commerce ? Comment réagissent les e-commerçants et les marques face à ce nouvel outil ? Quel avenir pour le « m-commerce » ? Découvrez-le à travers notre article.
Le mobile commerce dans le monde
En 2020, les ventes sur mobile devraient atteindre 17,5 milliards d’euros, et le double l’an prochain. Cette croissance de +95% entre 2018 et 2020 exprime l’importance exercée par le mobile sur les marques et les e-commerçants. Aujourd’hui, le canal mobile représente près de 40% du chiffre d’affaires total des sites e-commerce. Preuve de son importance, ces-derniers adaptent leurs designs aux mobiles pour fluidifier la navigation des utilisateurs. Et, in fine, augmenter le taux de satisfactions des internautes globaux. Ainsi, 63% des e-commerçants mondiaux optimisent leur site avec du responsive design.
D’autres solutions et tendances se dévoilent, comme les applications natives. Elles représentaient, en 2017, 54% des ventes mobiles en Europe, d’où l’intérêt croissant pour le développement de celles-ci. Les applications sont le nouveau moteur de nombreux commerçants, avec des taux de conversion trois fois plus élevés que le web . C’est le cas dans le secteur de la cosmétique, qui connaît une proportion de vente de 34%. PriceComparator a déjà publié un article à ce sujet, à découvrir en cliquant ici.
En France, la tendance mobile connaît le même succès qu’à l’international. 57% des consommateurs déclarent en effet procéder à des achats avec leurs mobiles. C’est d’ailleurs le support de paiement préféré pour près d’un tiers d’entre-eux. Les jeunes restent cependant les cyberacheteurs les plus actifs, particulièrement dans la catégorie des 25 – 34 ans.
Les commerçants français sont, quant à eux, au-dessus de la moyenne internationale dans l’optimisation de leurs sites, puisque 65% s’en préoccupent. En outre, une branche bien particulière du m-commerce se développe à grande vitesse : le social shopping.
Une nouvelle tendance : le social shopping
Depuis deux ans, les marques ont entrepris de nouvelles stratégies afin de se rapprocher de leurs clients, dont notamment les stratégies omnicanales. Pour ce faire, elles ont décidé de s’implanter sur les réseaux sociaux, et intégrer la dimension sociale dans leurs stratégies. Le nombre d’utilisateurs croît de jour en jour, et leurs interactions se multiplient en permanence. Les utilisateurs, suite à l’achat d’un produit, partagent régulièrement leurs avis sur les réseaux sociaux. L’impact sur les autres internautes est direct, influant directement sur la crédibilité d’une marque et sa visibilité. De là découlent des suggestions, envoyées directement ou non aux consommateurs, et ainsi de suite. Cette tendance s’est confirmée en 2019, puisque 30% des acheteurs mondiaux « shoppaient » via les réseaux sociaux. Celui-ci représentait d’ailleurs près de 30% du business en ligne chinois.
Ce cercle itératif représente une part importante de l’« expérience shopping » à l’ère du digital. Le consommateur moyen est désormais influenceur et influencé. Les proches ne sont pas pour autant exclu de ce système, bien au contraire : leur rôle est d’autant plus important. Selon une étude Nielsen, 92% des personnages suivent l’avis de leurs proches.
Ces plateformes sociales offrent donc la possibilité aux marques de s’implanter et toucher directement le consommateur.
En bref, les réseaux sociaux permettent de réunir en un seul endroit :
- La dimension sociale de l’achat
- Les nouveaux acteurs – apparaissant comme des intermédiaires psychologiques entre le consommateur et la marque
- L’utilisation des données pour personnaliser les communications
- Un grand catalogue de produits
- Les avancées technologiques …
Une mine d’or d’informations pour les marques
Les données, ou data, sont une source d’informations premières pour les marques. Depuis plusieurs années, elles sont au centre de débats éthiques, d’affrontements politiques, et même de guerre mondiale.
Parmi ces législations, les marques continuent à récupérer des données afin de parfaire leurs communications et leurs relations avec les consommateurs. Le m-commerce se présente alors comme une immense opportunité d’exploiter ces données et proposer des produits, suggestions, ou conseils entièrement personnalisés. Cette opportunité fait suite aux nouvelles pratiques en termes de mobile : le temps passé devant l’écran augmente considérablement. Les jeunes, particulièrement technophiles, sont les cibles principales. Ces-derniers apprécient particulièrement les nouveaux modes de communications (stories, vidéos interactives …), et 80% déclarent que ces formats génèrent un fort attachement.
Ces données servent également à analyser le comportement de l’utilisateur. Bien que le responsive soit déployé sur la plupart des sites e-commerces actuels, le temps de chargement reste un problème majeur, et particulièrement sur mobile. 40% des utilisateurs abandonnent d’ailleurs un site qui prend plus de trois secondes à charger, selon Facebook. L’adaptative design remplace ainsi le « responsive », et solutionne les deux problèmes. Désormais, un modèle d’affichage pour chaque type d’écran, et des temps de chargement adaptés en fonction du support. Ainsi, en proposant une navigation rapide et fluide, les marques comme les e-commerçants fidélisent les consommateurs très rapidement.